Avancer malgré tout
Épilogue
La vie d’après
Aujourd’hui âgée de 24 ans, Shanie vient de conclure un autre chapitre éreintant : la récupération de l’hypothèque de la maison de sa mère. Ce stress financier passé, elle poursuit sa guérison émotionnelle en se consacrant à l’entraînement, à un projet d’affaires et à une nouvelle histoire d’amour.
Pour en savoir plus
Le suicide, parlons-en
Un suicide est toujours tragique, mais le suicide du parent d’un enfant de moins de 18 ans l’est encore plus - particulièrement celui de la mère. On estime qu’environ 400 enfants vivent le suicide d’un parent chaque année au Québec. Or, des études avancent qu’un tel enfant sera plus susceptible de se suicider plus tard que les enfants dont les parents sont en vie. Ceux qui vivent le deuil d’un proche par suicide passent à peu près tous à travers les mêmes émotions de colère, d’incompréhension, de honte et de culpabilité, mais les enfants les ressentent souvent plus intensément, à cause de leur caractère éminemment narcissique. Les enfants ont tendance à se placer au cœur de l’histoire, pensant que c’est de leur faute si leur parent s’est enlevé la vie. Les experts s’accordent pour dire que c’est la communication et le soutien actif de l’entourage qui comptent le plus pour aider un enfant dont le parent s’est suicidé. Il faut l’encourager à verbaliser ses émotions, même les plus inavouables (la colère face au parent décédé par exemple) et à poser des questions, même si les réponses des adultes sont imparfaites. À éviter à tout prix : le refoulement et l’isolement.